Fil d’actu du 12 mars 2022
1. Un avenant ACI des MSP encore attendu
Le directeur de la CNAMTS, Thomas FATOME, aurait bien voulu arriver les mains pleines aux Journées de la fédération des maisons de santé AVECSANTE à Lille ce vendredi qui réunissait un millier de congressistes. Mais c’est loupé. L’avenant attendu à l’ACI des MSP n’est pas encore signé par le nombre nécessaire de syndicats (voir Fil d’actu du 05 mars 2022). Il a eu beau assurer qu’il s’agissait d’une question de jours, la déception des équipes de soins primaires était évidente. Ce qui n’a pas manqué de leur faire poser la question de leur représentativité par les syndicats monoprofessionnels et des limites du système conventionnel. Billet d’humeur de votre serviteur.
2. Les sages femmes peuvent prescrire plus
Dans la suite de la volonté d’autonomie pour les professions de santé, et particulièrement pour la profession médicale des sages femmes, deux décrets ont été publiés au Journal Officiel. Le premier décret étend la liste des médicaments que peuvent prescrire les sages femmes. Le deuxième décret liste les IST pour lesquelles les sages femmes peuvent prescrire un dépistage et un traitement si ce dépistage s’avère positif. Si nous pouvons nous réjouir de ces textes, il est dommage de ne rien lire sur la coordination des soins à ce sujet.
3. Nouvelle convention pour les pharmaciens
Cette nouvelle convention a été signée par les syndicats de pharmaciens. Elle met en œuvre plusieurs dispositions sur de nouvelles missions qui devraient soulager les équipes médicales et d’infirmières. Dont vaccination et dépistage. A détailler lors de la publication au Journal Officiel.
4. Accès remboursé aux psychologues : suite
A la suite de la publication d’un décret et d’arrêté concernant le dispositif « MonPsy », le gouvernement a publié un nouvel arrêté qui fournit une convention type entre le psychologue et l’assurance maladie. Cette convention définit les critères d’inclusion dans le système : patients de 3 ans au moins, affilié à un régime d’assurance maladie, ou AME et adressé avec un courrier de leur médecin traitant. Reste à venir l’arrêté qui définira le montant de ces consultations.
5. Dotations 2022 du Fonds d’intervention régional FIR
Comme rapporté dans le Fil d’actu du 25 février 2022, la dotation du FIR par l’assurance maladie s’élève à 4 371 133 678 € pour l’année 2022. Il faut ajouter à cette somme les dotations de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie CNSA, des dotations de l’Etat sur le handicap, et du Fonds de lutte contre les addictions. Le montant sera au total de 4 572 680 200 €. Vous trouverez le détail sur le site de Légifrance.
6. Les propositions continuent de fleurir pour les soins primaires
Plus se rapproche l’échéance de l’élection présidentielle et plus les propositions fleurissent. L’association des maires ruraux a réuni des organisations professionnelles pour tenter de trouver des propositions communes sur les « déserts médicaux ». Sans surprise, les propositions sont : créer des internats ruraux pour héberger les internes, un guichet unique d’aide à l’installation en départemental, développer les ESCAP (équipes de soins coordonnées autour du patient, soit un canada dry des équipes en MSP), enfin développer l’exercice mixte ville-hôpital et le partage des compétences. Quant à la FMF, syndicat professionnel de médecins, c’est 200 € l’heure et liberté tarifaire. Bref, plus de moyens, plus de sous, et plus de facilités pour les professionnels. Rien d’original.
7. La FHF et ses propositions
La Fédération Hospitalière de France a publié à son tour une liste de 30 ambitions pour les élections présidentielles. Ces ambitions sont tristement centrées sur l’hôpital comme s’il s’agissait du seul système de réponse aux demandes de soins. Nous retiendrons de cet opuscule le souhait que la santé fasse l’objet d’une loi de programmation sur un temps de 5 ans. Ce souhait est partagé par d’autres, même si nous voyons des lois santé être débattues et votées à peu près à cette cadence. Enfin, cela fait toujours plaisir de lire : « La FHF soutient aussi l’implantation des maisons de Santé pluridisciplinaires, considérant que l’accès à des professionnels de Santé exerçant de façon coordonnée est un véritable atout pour les territoires ». En revanche, leur ambition d’une obligation pour les médecins libéraux de participation à la permanence des soins et d’inscription dans un projet de CPTS ne fera pas que des heureux.
Bien cordialement.