Fil d’actu du 16 novembre 2024

1.   La pression monte sur la liberté d’installation des médecins

Les députés, les sénateurs, et beaucoup d’élus en France ne comprennent pas que les médecins puissent encore bénéficier d’une liberté d’installation alors que le pays connait une forte hétérogénéité dans leur répartition géographique. Et que par ailleurs, plusieurs autres professions de santé sont déjà régulées. D’un côté, le sénateur Bruno ROJOUAN a présenté les conclusions d’un nouveau rapport sur les inégalités territoriales d’accès aux soins. Les MSP, les centres de santé et les délégations sont mises en positif, mais cela ne va pas assez vite. Dans les propositions, nous retiendrons la n°12 « Faire bénéficier les maisons de santé pluriprofessionnelles des aides prévues pour l’embauche d’assistants médicaux ».  Et la n°18 : « Adopter le plus rapidement possible une « loi infirmiers » qui élargisse et clarifie le cadre de leurs compétences ». Mais aussi des propositions pour accélérer le déploiement des IPA, la délégation des actes, et l’accès direct aux kinésithérapeutes. Tout ceci au milieu de 38 propositions. A noter encore la limitation des téléconsultations aux seuls médecins traitants du patient, ce qui pourrait mettre fin à la financiarisation malvenue de cette activité peu régulée. D’un autre côté, une proposition de loi portée par Guillaume GAROT et 237 députés veut installer un conventionnement sélectif afin qu’un médecin ne puisse plus s’installer dans une zone où l’offre de soins est jugée suffisante, à moins qu’un autre praticien de même spécialité y cesse son activité. Cela risque de bouger fortement ces prochains mois.

 

2.   Mise à jour de la page sur les protocoles pluriprofessionnels

Les exemples de protocoles proposés sur le site Acoorde ont été remis à jour.  Ils comportent deux parties. La première partie reprend les demandes du mémento assurance maladie pour lesquels sont déjà insérées des données dont de la bibliographie. La deuxième partie du fichier est un document partagé entre les professionnels pour savoir qui fait quoi et quand. Cette partie du document a vocation à être déposée dans un document numérique facilement accessible sur le bureau des ordinateurs, ce qui fera gagner du temps à chaque professionnel de l’équipe face à un patient porteur de la pathologie concernée.

 

3.   PLFSS 2025 : poursuite du parcours (qui n’est pas de santé)

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale poursuit son parcours au Sénat avec 1333 amendements à discuter. Rien de nouveau pour les MSP par rapport au texte sorti de l’Assemblée nationale.

 

Bien cordialement.