Fil d’actu du 31 octobre 2024

1.   PLFSS 2025 : difficile à suivre

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 poursuit son chemin semé d’embûches. La partie recettes du projet de loi a finalement été rejetée en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Il est donc reparti en première lecture à l’Assemblée nationale. Lors du lancement de ce débat, il est à noter cette phrase de notre ministre de la santé : « L’attractivité des métiers sera améliorée par le développement des maisons de santé pluridisciplinaires, dont le déploiement sur le territoire se poursuit ». Et celle-ci de Frédéric VALLETOUX, président de la commission des Affaires sociales : « La confirmation de la confiance accordée aux professionnels de terrain par la poursuite des délégations de responsabilité mais aussi la meilleure reconnaissance des métiers, notamment infirmiers, sont des réformes qu’il faut amplifier ». Nous attendons donc des actes plus loin que des intentions souvent répétées.

 

2.   Visite de la ministre de la Santé dans une MSP

C’est devenu presque une coutume. Un nouveau ministre de la Santé se doit de visiter une MSP. Cela confirme que la MSP est devenue le modèle de l’organisation des soins primaires. La MSP de Garges-lès-Gonesse dans le Val d’Oise a reçu Geneviève DARRIEUSSECQ ce jeudi entre deux séances à l’Assemblée nationale sur le PLFSS. Elle a confirmé une reprise prochaine des négociations sur l’accord conventionnel interprofessionnel. Beaucoup d’attentes des équipes existent sur plusieurs sujets. Espérons que les syndicats seront à la hauteur de ces attentes.

 

3.   Patientèle ou territoire ?

La formation des professionnels de santé est orientée sur les maladies et les patients, mais nullement sur la notion de santé publique dans les territoires. Les professionnels se sentent redevables à « leur » patientèle et ne se sentent que rarement responsables de la santé sur leur territoire. Le seul secteur ayant bougé ces dernières années sur la notion de territoire est celui de la permanence de soins qui s’est géographiquement sectorisée. Il est intéressant de constater que ce sont les représentants des jeunes médecins et non l’Université qui relèvent la nécessité d’une évolution : « Nous devons aller au-delà des consultations individuelles pour adopter une approche populationnelle intégrant la prévention dans la vie des patients » dit la présidente de Réagjir (syndicats des jeunes médecins remplaçants) rapportée par le Quotidien du Médecin.

 

Bien cordialement.